5h30 ce dimanche, température 23°, direction une prairie à environ 2 kms de marche à travers bois et champs. Je fais la traversée du petits bois équipé de la lampe frontale, ce qui réveille quelques oiseaux mais le noir est total. Avant d'arriver à l'orée du bois j'éteins ma lampe le reste du parcours est dans les champs et la visibilité n'est pas mauvaise car le soleil pointe le bout de son nez.
Mon sentier sort du bois dans un champ parsemé de rouleaux de paille et surprise !! deux renardeaux sont là à s'amuser, 1 en haut de la paille et l'autre qui n'arrive pas à monter. Cependant un problème se pose : la lumière. Ils sont dans la partie ombragée du champ et avec le 150/600 je sais d'avance que c'est râpé, tant pis, je tente le coup, je descends la vitesse d'obturation à 1/40s et monte les ISO à 2000.
je m'approche de quelques pas mais la paille sèche est bruyante...... trop tard ils m'ont entendu.
Bien sûr les photos sont nulles , mais ça donne une idée de la situation
il ne faut pas longtemps pour qu'ils disparaissent
Mais quelque la curiosité est plus forte et l'un d'eux vient à ma rencontre, s'assoit, m'observe et disparait
La journée ne commence pas terrible , je suis déçu de ne pas avoir pu faire une belle photo de ces renardeaux.
"Mais tout vient à point à qui sait attendre" dit le proverbe.
Le soleil monte gentiment dans le ciel et une chevrette est là dans les chaumes
Une haie me cache, je repars sans qu'elle ne m'ait vu, je suis à 500 mètres de ma prairie
Les lièvres sont bien présent également, j'en ai compté une vingtaine lors de cette sortie.
Me voilà à l'entrée de la prairie , il fait une chaleur pas possible, je pose le sac à dos pour boire un coup, je remets mon sac à dos et remonte mon camouflage tout en observant les alentours et là : OUPS !! ont m'observe également. Ce brocard est couché dans une petite mare asséchée . Je me baisse tranquillement derrière l'appareil photo, surtout pas de gestes brusques
Puis il se met à aboyer en me fixant, il n'a pas peur, il me fait comprendre que je suis sur son territoire , d'ailleurs il se lève et au lieu de partir dans le bois il vient dans ma direction
Il continu son approche le regard plein de défi tout en aboyant par intermittence
je ne bouge pas et j'attend
il me jauge
puis s'arrête
avant de partir en bondissant
un dernier regard, un dernier aboiement et il est parti dans les bois
Je décide de ne pas rester dans la prairie pour que Monsieur soit tranquille si il veut y retourner.
Je vais donc continuer plus loin, ce n'est pas la place qui manque, sans savoir que je vais peut-être faire mes deux plus belles photos (pour moi) de cette année.
Alors que je suis sur le retour, à 20 mètres devant moi, une petite boule de poil se déplace dans la même direction que moi , le premier réflexe est de me mettre au sol.
Un petit bonhomme insouciant qui part découvrir le monde tout seul comme un grand
Mais lui, il m'a entendu et il se précipite dans les herbes...
avant de s'arrêter emporté par la curiosité. Comment peut-on faire du mal à cet adorable animal pourtant si utile à l'homme....
Dans le champ où jouaient les renardeaux un lièvre casse la croute.......
Nous voilà arrivés à la fin de ce post, même si les premières photos mon laissé un goût amer le reste de ma billebaude valait grandement le coup, ma rencontre avec ce renardeau reste comme un instant magique et je lui souhaite de ne pas rencontrer le plus grand nuisible présent sur cette planète: l'homme.
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